Jean-Paul Goude : "une Introspection" à Nice

24 Février 2014, 14:30  -  #Expositions

Copie de l'article de Bernard Perrine publié ce jour dans l'Oeil de la Photographie

 

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"Slave to the rhythm",Ekta découpé, New York, 1986. ©Jean-Paul Goude Courtesy THEATRE DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE L’IMAGE, Nice.

 

Jusqu'au 25 mai 2014, le Théâtre de la photographie et de l'image de Nice présente Une Introspection, de Jean-Paul Goude. Comme le souligne Alain Sayag dans la présentation de cette manifestation, "cette exposition n'a de sens que comme un récit : d'abord celui d'une vie de créateur… elle se présente en effet comme une “introspection”car Jean-Paul Goude ne conçoit pas de manifestation qui ne soit pas une narration personnelle". Non que sa vie soit un roman, comme le voudrait une expression trop galvaudée, mais parce que son parcours est exemplaire d'une époque.
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Cacharel : Estella Warren, Paris, 1996. ©Jean-Paul Goude Courtesy THEATRE DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE L’IMAGE, Nice


Avec ses 236 photographies et un film conçu spécialement pour l'occasion, l'exposition de Nice n'a rien à voir avec celle de Marseille au musée Cantini en 1988, ni avec celle proposée au Musée des arts décoratifs à Paris en 2011. Peut-être par son accrochage et son environnement différents, elle semble donner une place plus importante à la photographie.
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Grace revue et corrigée, photo peinte, New York, 1978. ©Jean-Paul Goude Courtesy THEATRE DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE L’IMAGE, Nice


Le film de 52 minutes, inédit et conçu pour l'événement, est là pour resituer le propos, l'univers, le style et l'œuvre multiforme d'un créateur qui s'est exprimé dans des domaines aussi différents que la photographie, le film, le dessin, la manipulation d'images, la musique, la réalisation, la création d'événements, l'affiche, la vidéo… Qu'il ne nous en veuille pas si on oublie quelques fantasmes de cet univers, qu'Edgar Morin a d'abord qualifié de "feeling" avant d'inventer le terme "Goudemalion" pour désigner le manipulateur qui a su aussi bien transformer Grace Jones en mythe, imposer le "style beur" ou engendrer les "Kodakettes".
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Galeries Lafayette : L’Homme, collage, Paris, 2004. ©Jean-Paul Goude Courtesy THEATRE DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE L’IMAGE, Nice


Depuis trente ans, les personnages créés par Jean-Paul Goude, conclut Alain Sayag, "continuent à bousculer les canons et les règles de la représentation… Ils font désormais partie de notre Panthéon". L'exposition de Nice a l'avantage de nous remettre en mémoire ces icones intemporelles, reflets d'une époque, qui ont fait l'air d'un temps.    

Bernard Perrine

Exposition
Jean-Paul Goude
"Une Introspection"
Jusqu'au 25 mai 2014
Théâtre de la photographie et de l'image 06000 Nice
De 10 h à 18 h, sauf le lundi
nice