Pixxii, le prelmier appareil photo fabriqué en France depuis 40 ans
Cette information est parue dans le Parisien du 5/11, merci à Michel Battegay de me l'avoir communiquée.
Cet appareil qui devrait sortir en 2019, ne sera pas présenté au prochain salon de la Photo qui se tiendra à Paris du 8 au 12 Novembre.
Ph P
Pariant sur un modèle « à la Leica », la marque bisontine prépare un boîtier à visée télémétrique qui oscille entre ascétisme technique et modernité. Prévu pour la fin d’année, il sera le premier boîtier produit en France depuis plus de quatre décennies.
source 01net.com
A Besançon, David Barth et sa petite équipe d’ingénieurs veulent réinventer l’appareil photographique numérique.
« J’ai fait des recherches et c’est au musée de la Photographie à Chalon-sur-Saône que j’ai trouvé la réponse. Le dernier appareil photo français date de la fin des années 1970, début 1980. Il s’appelait Formaplex. » Quarante ans plus tard, David Barth a enfin pris le relais en créant Pixii, un appareil conçu et fabriqué en bonne partie en France. Et plus particulièrement à Besançon (Doubs), dans l’immeuble Sidhor de la rue de la Mouillère, tout de verre et de béton, classé Patrimoine du XXe siècle, où Lip inventa la montre électrique. C’est là que cet ingénieur de 48 ans a installé son bureau d’études et sa petite équipe de cinq personnes.
« Durant trois ans, nous sommes restés sous les radars. Le projet était confidentiel, explique le père de Pixii. C’est un appareil à l’ancienne pour la génération Instagram : son look est mi-vintage, mi-moderne. Il n’a plus d’écran, parce que l’écran, tout le monde l’a dans sa poche, c’est celui du smartphone. On a aussi enlevé le chargeur sur le côté, il n’a plus de carte mémoire SD. »
Un puzzle de 170 pièces qui vaut… 3 500 €
Pour le reste, c’est un appareil photo à l’ancienne. L’utilisateur équilibre vitesse et diaphragme, puis déclenche. La photo est transmise sur Bluetooth ou le wi-fi vers son smartphone, qui l’affiche immédiatement. Bref, l’objet est un mélange d’électronique ultramoderne et de bons vieux principes optiques, à l’image de cet objectif de 1932 que David Barth s’est amusé à visser sur le boîtier. « L’idée est de se dire que notre smartphone a un écran qui sera toujours meilleur. Ensuite, le logiciel est dans notre application qui va avec l’appareil. C’est l’appareil qu’Apple aurait dû faire… » lâche, avec un certain culot, l’ingénieur, qui a voulu ajouter un détail important à son Pixii : un système de mise au point télémétrique. « A part Leica, j’ai vu que plus aucun appareil photo n’avait ce système. On en a recréé un, cela n’a pas été facile. L’idée est de reprendre le contrôle de sa prise de vue. » Pour réaliser cette partie, le réseau d’entreprises spécialisées dans l’industrie horlogère de la région a été précieux.
Plusieurs prototypes de Pixii sont actuellement entre les mains de photographes, qui effectuent des essais. Les premières commercialisations sont prévues début 2019 au prix d’environ 3 500 €, ce qui en fera un appareil plus compétitif, entre autres, que les prestigieux Leica, qui coûtent près du double.
Si l’électronique reste asiatique, c’est bien en France que l’essentiel de ce puzzle de 170 pièces, produites par 40 fournisseurs, est fabriqué et monté. Un demi-million d’euros a été récemment levé pour financer la production. Auxquels s’ajoutent environ 300 000 € de fonds propres du créateur. « Investir son propre argent, c’est quelque chose que je m’étais promis de ne jamais faire… Je commencerai à gagner de l’argent à partir du 200e Pixii vendu », conclut David Barth qui, par le passé, a développé des objets connectés pour le milliardaire sud-africain Mark Shuttleworth. « A un moment, je me suis dit pourquoi pas moi… »
copie d'un article paru dans Le Parisien / Philippe SAUTER
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