Sans consentement, la campagne "choc" de l'UPP
Chaque jour, des photographes travaillent et témoignent de la réalité à travers leur regard.
Chaque jour des photographes risquent leur vie pour nous tenir informés.
C’est beaucoup plus simple. Chaque jour, ses photos sont utilisées par des milliers d’individus (presse, éditeurs, publicitaires, communicants) qui font comme s'ils les avaient trouvées par terre. Avec cette image, nous voulons représenter la réalité économique violente, grossière et irrespectueuse que vivent les photographes.
Ma réponse est la suivante :
"que pensez-vous d'un photographe qui travaille avec une agence, et qui retrouve sur un micro-stock une de ses images signée sous un pseudonyme et vendue 14 centimes d'euro, sans qu'il en soit au courant. Le photographe appelle l'agence, cette agence lui dit qu'ils font un effet vague, et il se rend compte que la seule manière qu'il ait d'être payé, c'est de faire un procès à l'agence, donc à son employeur. Le photographe se rend aussi compte qu'il risque de se retrouver à payer de sa poche au tribunal de grande instance un procès de contre-façon contre une agence qui est une entreprise avec un service juridique, et qui a donc les moyens de se payer des avocats, alors que lui il ne les a pas. Enfin, si le photographe a le courage d'attaquer son propre employeur avec ses propres deniers, les magistrats en face vont lui dire que l'image n'est pas originale et que les droits d'auteurs ne s'appliquent pas.
Est-ce que ça, ce n'est pas de la vulgarité ?"
Philippe Schlienger