SICILE - Octobre 2024, par Claude Bertrand et Monique Prieur
Ce court séjour en Sicile, nous a permis de découvrir Palerme et Agrigente.
Palerme, à l’origine comptoir phénicien, a vu se succéder Grecs, Romains, Byzantins, Arabes, Normands, Espagnols. D’où un mélange ou une superposition de styles.
Le palais des Normands fut bâti au XIIème siècle sur une fortification arabe du IXème siècle. Nous n’avons pas pu le visiter, étant exceptionnellement fermé le jour que nous avions prévu.
Palerme, palazzo dei Normanni
Palerme renferme plusieurs centaines d’églises dont certaines remarquables.
La cathédrale, érigée au XIIème siècle sur une première basilique que les Arabes avaient transformée en mosquée. Le porche est du XVème siècle et le dôme rajouté en 1802.
Palerme, la cathédrale
Palerme, la cathédrale, le porche
Palerme, le chevet de la cathédrale
Sur la piazza Bellini, trois églises se font face.
Palerme, piazza Bellini, à gauche chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, dite la Martorana, à droite chiesa di San Cataldo
La chiesa di Santa Maria dell’Ammiraglio, appelée la Martorana, est une église du XIIème, encore aujourd’hui dédiée au culte orthodoxe. Elle renferme dans sa coupole les mosaïques byzantines les plus belles de Sicile.
Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, dite la Martorana
Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana
Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana
Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana
Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana
Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana
La chiesa di San Cataldo, de style arabo-normand, avec ses trois coupoles roses, date également du XIIème siècle. La fusion des styles se remarque notamment dans les chapiteaux.
Palerme, chiesa di San Cataldo
Le couvent di Santa Caterina Vergine e Martire date du XVIème siècle.
Son église baroque est entièrement recouverte de marqueterie de marbre polychrome et de stuc. Les fresques du plafond sont du XVIIème siècle.
Les pâtisseries du monastère ont du succès si l’on en juge par la foule qui les déguste dans le cloître.
Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire, le cloître, dégustation de patisseries du monastère
Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire (marbres XVie siècle, fresques plafond XVIIIe)
Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire, Jonas et la baleine
Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire, le sacrifice d'Abraham
Se perdre dans les rues, les ruelles, les placettes. Flâner dans les marchés comme celui du Capo. Descendre jusqu’à la mer.
Palerme, piazza Pretoria, fontaine (1553)
Palerme, corso Victor Emanuele
Palerme, corso Victor Emanuele, une façade des Quattro Canti (XVIIe)
Palerme, une ruelle
Palerme, via Alessandro Paternostro
Palerme, piazza Giovanni Meli
Palerme, via Carrettieri
Palerme, marché du Capo
Palerme, marché du Capo
Palerme, la Cala
Bâtie sur un escarpement rocheux, la vieille ville d’Agrigente est cernée de constructions modernes. Le regard porte jusqu’à la mer. Entre les deux, la Vallée des Temples. La ville fut fondée par des colons grecs au VIème siècle AC. Depuis la cathédrale, les ruelles dévalent la pente, souvent par des escaliers. L’ocre jaune domine sur les façades.
Agrigente, vue depuis la cathédrale
Agrigente, la Vallée des Temples depuis la cathédrale
Agrigente, façade piazza Lena
La cathédrale San Gerlando possède une façade du XIIème siècle et un campanile du XVème. L’intérieur est couronné par un plafond décoré du XVIème siècle. Une salle présente une collection de sarcophages antiques dont celui de Phèdre. Tout près, le musée diocésain permet d’apprécier une série d’ex-votos de naufrages réactualisés.
Agrigente, la cathédrale San Gerlando, façade (XIIe s)
Agrigente, la cathédrale San Gerlando, le campanile (XVe s)
Agrigente, la cathédrale San Gerlando, le plafond décoré (XVIe s)
Agrigente, la cathédrale San Gerlando, peinture du chœur
Agrigente, la cathédrale San Gerlando, sarcophage de Phèdre
Agrigente, la cathédrale San Gerlando, sarcophage de Phèdre
Agrigente, la cathédrale San Gerlando, sarcophage de Phèdre (détail)
Agrigente, Musée Diocésain, ex-votos de naufrages réactualisés
La chiesa Santa Maria dei Greci date du XIIème siècle. Elle fut construite sur les restes d’un temple grec dédié à Athéna. Les vestiges en sont visibles grâce au sol transparent. Des éléments de colonnes doriques ont été réemployés. Sur un mur subsistent quelques peintures byzantines.
Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci (XIIe s)
Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci, construite sur les restes d'un temple grec
Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci, peintures byzantines
Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci, peintures byzantines
Monasterio di Santo Spirito e museo civico : portail gothique de la salle capitulaire et vestiges du cloître (XIVème siècle). Dans le musée, une tête de vieillard en terre cuite du XVIème siècle.
Agrigente, monasterio di Santo Spirito, portail gothique de la salle du chapitre
Agrigente, monasterio di Santo Spirito, vestiges du cloître
Agrigente, Museo civiquo, tête de vieillard), terre cuite (XVIe)
Agrigente, portail
La Vallée des Temples aligne sur une crête, où subsistent des restes de remparts, un ensemble de monuments au milieu des oliviers. Entre autres, datant du Vème siècle av J-C, le temple de Junon et le temple de la Concorde. Celui-ci fut transformé en église du VIème au XVIIIème siècle. Puis viennent les restes du temple d’Hercule (VIème siècle av J-C) et des tombes paléochrétiennes. Enfin le temple de Zeus détruit par les Carthaginois en 406 av J-C et celui des Dioscures que nous n’avons pas vus.
Agrigente, le temple de Junon
Agrigente, le temple de la Concorde et les remparts
Agrigente, le temple de la Concorde
Agrigente, le temple de la Concorde et la ville en arrière-plan
Agrigente, le temple d'Hercule
Agrigente, Vallée des Temples, tombes paléochrétiennes
Texte et photos © Claude BERTRAND -2024
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Avec cette photo, je vous joins moi aussi ma petite contribution.
Palerme, ville qui a représenté durant toute mon enfance une terre mythique.
J’entends ces mots, « ah, Palerme ! », accompagnés d’un soupir. En effet, mes grands-parents y ont vécu quelques mois alors que ma mère avait quatre ans.
Octobre, nous faisons enfin le voyage de mes rêves. Marcher dans leurs pas... Comment faire 110 ans après ? Quel ne fut pas mon émerveillement de découvrir ces larges pavés. Tant de passages les avaient lissés, polis, lustrés jusqu’à cette luisance bleutée ! Surement, j’avais vraiment marché dans leurs pas. Et même que si l’on regarde bien au bout de la rue, Claude m’ouvre le chemin.
Avec mes amitiés.
Monique
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