SICILE - Octobre 2024, par Claude Bertrand et Monique Prieur

par Claude BERTRAND  -  11 Novembre 2024, 17:28  -  #2024, #Découvertes

      Ce court séjour en Sicile, nous a permis de découvrir Palerme et Agrigente.

Palerme, à l’origine comptoir phénicien, a vu se succéder Grecs, Romains, Byzantins, Arabes, Normands, Espagnols. D’où un mélange ou une superposition de styles.

Le palais des Normands fut bâti au XIIème siècle sur une fortification arabe du IXème siècle. Nous n’avons pas pu le visiter, étant exceptionnellement fermé le jour que nous avions prévu.

 Palerme, palazzo dei Normanni

    Palerme renferme plusieurs centaines d’églises dont certaines remarquables.

La cathédrale, érigée au XIIème siècle sur  une première basilique que les Arabes avaient transformée en  mosquée. Le porche est du XVème siècle et le dôme rajouté en 1802.

 Palerme, la cathédrale

Palerme, la cathédrale, le porche

 Palerme, le chevet de la cathédrale

   Sur la piazza Bellini, trois églises se font face.

 Palerme, piazza Bellini, à gauche chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, dite la Martorana, à droite  chiesa di San Cataldo

   La chiesa di Santa Maria dell’Ammiraglio, appelée la Martorana, est une église du XIIème, encore aujourd’hui dédiée au culte orthodoxe. Elle renferme dans sa coupole les mosaïques byzantines les plus belles de Sicile.

 Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, dite la Martorana

 Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana 

 Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana 

 Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana 

 Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana 

Palerme, chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la Martorana 

   La chiesa di San Cataldo, de style arabo-normand, avec ses trois coupoles roses, date également du XIIème siècle. La fusion des styles se remarque notamment dans les chapiteaux.

Palerme, chiesa di San Cataldo 

   Le couvent di Santa Caterina  Vergine e Martire date du XVIème siècle.

Son église baroque est entièrement recouverte de marqueterie de marbre polychrome et de stuc. Les fresques du plafond  sont du XVIIème siècle.

Les pâtisseries du monastère ont du succès si l’on en juge par la foule qui les déguste dans le cloître.

 Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire, le cloître, dégustation de patisseries du monastère

 Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire (marbres XVie siècle, fresques plafond XVIIIe)

 Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire, Jonas et la baleine

 Palerme, chiesa di Santa Caterina Vergine e Martire, le sacrifice d'Abraham

   Se perdre dans les rues, les ruelles, les placettes. Flâner dans les marchés comme celui du Capo. Descendre jusqu’à la mer.

 Palerme, piazza Pretoria, fontaine (1553)

 Palerme, corso Victor Emanuele

 Palerme, corso Victor Emanuele, une façade des Quattro Canti (XVIIe)

 Palerme, une ruelle

Palerme, via Alessandro Paternostro

 Palerme, piazza Giovanni Meli

 Palerme, via Carrettieri

Palerme, marché du Capo 

 Palerme, marché du Capo 

 Palerme, la Cala

   Bâtie sur un escarpement rocheux, la vieille ville d’Agrigente est cernée de constructions modernes. Le regard porte jusqu’à la mer. Entre les deux, la Vallée des Temples. La ville fut fondée par des colons grecs au VIème siècle AC. Depuis la cathédrale, les ruelles dévalent la pente, souvent par des escaliers. L’ocre jaune domine sur les façades.

Agrigente, vue depuis la cathédrale

 Agrigente, la Vallée des Temples depuis la cathédrale

Agrigente, façade piazza Lena

   La cathédrale San Gerlando possède une façade du XIIème siècle et un campanile du XVème. L’intérieur est couronné par un plafond décoré du XVIème siècle. Une salle présente une collection de sarcophages antiques dont celui de Phèdre. Tout près, le musée diocésain permet d’apprécier une série d’ex-votos de naufrages réactualisés.

Agrigente, la cathédrale San Gerlando, façade (XIIe s)

 Agrigente, la cathédrale San Gerlando, le campanile (XVe s)

 Agrigente, la cathédrale San Gerlando, le plafond décoré (XVIe s)

 Agrigente, la cathédrale San Gerlando, peinture du chœur

 Agrigente, la cathédrale San Gerlando, sarcophage de Phèdre 

Agrigente, la cathédrale San Gerlando, sarcophage de Phèdre 

 Agrigente, la cathédrale San Gerlando, sarcophage de Phèdre (détail)

 Agrigente, Musée Diocésain, ex-votos de naufrages réactualisés

   La chiesa Santa Maria dei Greci date du XIIème siècle. Elle fut construite sur les restes d’un temple grec dédié à Athéna. Les vestiges en sont visibles grâce au sol transparent. Des éléments de colonnes doriques ont été réemployés. Sur un mur subsistent quelques peintures byzantines.

 Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci (XIIe s)

 Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci, construite sur les restes d'un temple grec

Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci, peintures byzantines 

 Agrigente, chiesa di Santa Maria dei Greci, peintures byzantines 

   Monasterio di Santo Spirito e museo civico : portail gothique de la salle capitulaire et vestiges du cloître (XIVème siècle). Dans le musée, une tête de vieillard en terre cuite du XVIème siècle.

Agrigente, monasterio di Santo Spirito, portail gothique de la salle du chapitre

 Agrigente, monasterio di Santo Spirito, vestiges du cloître

 Agrigente, Museo civiquo, tête de vieillard), terre cuite (XVIe)

Agrigente, portail

   La Vallée des Temples aligne sur une crête, où subsistent des restes de remparts, un ensemble de monuments au milieu des oliviers. Entre autres, datant du Vème siècle av J-C, le temple de Junon et le temple de la Concorde. Celui-ci fut transformé en église du VIème au XVIIIème siècle. Puis viennent les restes du temple d’Hercule (VIème siècle av J-C) et des tombes paléochrétiennes. Enfin le temple de Zeus détruit par les Carthaginois en 406 av J-C et celui des Dioscures que nous n’avons pas vus.

 Agrigente, le temple de Junon

 Agrigente, le temple de la Concorde et les remparts

 Agrigente, le temple de la Concorde

Agrigente, le temple de la Concorde et la ville en arrière-plan

 Agrigente, le temple d'Hercule

 Agrigente, Vallée des Temples, tombes paléochrétiennes

 

Texte et photos © Claude BERTRAND -2024

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Avec cette photo, je vous joins moi aussi ma petite contribution.

Palerme, ville qui a représenté durant toute mon enfance une terre mythique.

J’entends ces mots, « ah, Palerme ! », accompagnés d’un soupir. En effet, mes grands-parents y ont vécu quelques mois alors que ma mère avait quatre ans.

Octobre, nous faisons enfin le voyage de mes rêves. Marcher dans leurs pas... Comment faire 110 ans après ? Quel ne fut pas mon émerveillement de découvrir ces larges pavés. Tant de passages les avaient lissés, polis, lustrés jusqu’à cette luisance bleutée ! Surement, j’avais vraiment marché dans leurs pas. Et même que si l’on regarde bien au bout de la rue, Claude m’ouvre le chemin.

Avec mes amitiés.

Monique

C
Merci Claude et Monique pour le partage de toutes ces images et leurs commentaires.<br /> Elles nous permettent de voyager une nouvelle fois avec vous, plus légèrement, et par procuration !<br /> Place stratégique, et porte d'entrée maritime importante en Europe depuis quelques millénaires , vous nous montrez ici un visage attachant à taille humaine de la Sicile, bien différent que celui donné habituellement par nos médias. <br /> « Sicilia amissa angebat Hannibalem, (la Sicile perdue tourmentait Hannibal), apprenions nous en une célèbre illustration de la grammaire latine H.Petitmangin de notre jeunesse. Non tout n'est pas perdu cher Hannibal puisqu'il reste tous ces vestiges vivants des peules et civilisations qui se sont succédés par strates successives avec plus ou moins de bonheur en ces lieux, … et vos photos (entre autres ces mosaïques éblouissantes) pour en témoigner en pélerins auprès de nous aujourd'hui !<br /> Bien amicalement,
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P
Claude,<br /> comme tu le sais ce n'est pas le boitier qui fait le photographe ... mais il faut reconnaitre que nous sommes la génération qui a connu les plaques de verre et les lampes à arc, et les calques sur les tireuses, et maintenant le téléphone fait tout, sauf le regard !!!!
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G
Oui, le regard, bien sûr ! Et si en plus on a une belle lumière... Bingo.<br /> Et encore plus, même quand la lumières est médiocre ou faible, votre téléphone "intelligent" se croit obligé d'y mettre son grain de sel. Si bien qu'on ne parvient pas toujours à respecter une ambiance quasi ou totalement nocturne.
J
Merci Monique & Claude !<br /> Très beau reportage, bien documenté et illustré de photos 100% "Claude Bertrand".<br /> Et pour conclure, Monique nous livre le petit détail affectif qui nous touche en plein coeur !<br /> Bises à tous. ‹(º¿º)› Jacques Masse
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G
Merci Monique, merci Claude pour cette profusion de chef-d'oeuvres d'architecture.<br /> Quelle beau voyage vous nous faites partager ! <br /> Je tiens à rassurer Philippe, j'ai mis en boîte de quoi vous faire découvrir notre nouveau pays d'adoption au fur et à mesure de nos promenades.<br /> À vous tous plein de pensées affectueuses,<br /> Beijinhos<br /> Gérard
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P
Merci Gégé, j'attends tes images via WeT.<br /> amitiés
P
Merci Claude et Monique pour votre partage.<br /> Votre reportage me rappelle un voyage effectué en Sicile vers 1962 ou 63, j’y accompagnai un groupe de jeunes ados. La vallée des temples et Agrigente et Sélinonte restent dans mes souvenirs, je n’avais pas parcouru les églises de Palerme.<br /> Je me désespérai de recevoir de la vrai matière photo pour illustrer notre vieux blog.<br /> Encore MERCI -Philippe
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C
Photos superbes, merci
B
Et tout ça avec un téléphone! Qui l'eut cru dans les années 60?