Jacques REVON, développe une "Verichrome" de 1953
Le journal numérique quotidien : l'Œil de la Photographie, a publié ce matin une expérience amusante du photographe Jacques Revon. Jean-Jacques Naudet le rédacteur en chef et l'auteur m'ont autorisé à diffuser cet article. Ph P
Un coup de cœur passion pour la magie argentique
Ce dimanche 1 aout 2021, c’était le jour d’anniversaire de mon épouse.
Pour marquer cette date importante de sa vie, je lui ai proposé d’immortaliser un moment fort de cette journée sur une ancienne émulsion que je conservais précieusement, me disant que peut-être je pourrais l’utiliser un jour, lors d’une belle occasion: une pellicule vierge KODAK VERICHROME de 125 ASA, un film de 8 vues de format 6X9 gros axe (120) fabriqué en France et qui aurait dû être développé avant le mois de mai 1953, oui jugez plutôt c’est bien cette date, soit trois années après la naissance de mon épouse… il y a 71 ans.
Pour rendre encore cette aventure photographique particulière exclusive et même mystérieuse, je décidais de développer ce film dans un révélateur Microphen Ilford que j’avais préparé et confectionné il y a trois ans déjà, mais dont j’avais pris le soin de le conserver précieusement dans une bouteille en verre de couleur marron foncé solidement bouchée que j’avais rangée dans un placard bien à l’abri de la lumière. Mais tout de même, était-il raisonnable de penser qu’il y ait une seule image sur ce très vieux film plus que périmé développé dans un vieux révélateur?
Au fond de moi je le souhaitais très fort et je voulais y croire !. J’en était persuadé, la magie argentique ferait son œuvre !
Des images en voici, avec des sensations je ne vous le cache pas, un peu surréalistes il est vrai, mais avec ces trois images des instants forts sont bien présents.
Avec un peu de recul, j’imagine dès sa fabrication la vie de cette émulsion photographique, ses 70 années vécues enroulée sur une petite bobine métallique, protégée par un papier étanche, mais toujours prisonnière dans une petite boite cartonnée jaune, attendant le jour ou la boite s’ouvrirait pour enfin sortir de l’ombre et vite aller se loger dans un appareil, pour capter en quelques dixièmes de secondes d’uniques instants de vie, comme ce dimanche 1 aout 2021 jour d’anniversaire.
L ‘histoire de ce film continue.
Maintenant, j’espère qu’il conservera précieusement et le plus longtemps possible ces instants d’anniversaire.
© Jacques Revon
Bio ( wikipedia )
Il apprend la photographie avec son père, portraitiste de métier. Son oncle lui aussi photographe, l’a beaucoup inspiré dans ses approches photographiques1.
En 1970, il entame sa carrière de photographe au service photo des Usines Citroën à Paris alors en plein apogée. Il suit les cours du soir de Vaugirard 70-71 pour le brevet professionnel.
En 1972, il est de retour dans sa région d’origine. Il est embauché au Centre Léon Bérard à Lyon de 1976 à 1981, un hôpital où il crée un service photo destiné à l’image médicale.
Il passe par la société ILFORD ex Ste Lumière à Lyon, cinq années durant lesquelles lors de ses différentes missions.
En 1981, Jacques Revon devient journaliste reporter d’images à France 3 Lyon, puis rédacteur à France 3 Dijon, il consacre notamment quinze ans de sa carrière à une investigation obstinée sur l’affaire Saint-Aubin2,3. En 1992, Il crée et présente un magazine de société info-service « Vecteur Jeunes » diffusé pendant sept années sur France 3 Bourgogne .
Cette émission, pionnière en France invite les jeunes (16-25 ans) sur un plateau de télévision et leur laisse totalement la parole sur les sujets qui les préoccupe. Ils obtiennent des réponses pratiques auprès de personnes dites « ressources » (experts, médecins, travailleurs sociaux, avocats, politiques.)
Il participera également à la création du DU Action Humanitaire à l’Université de Bourgogne (Médecine) et interviendra sur le module « Médias et ONG ».
À la retraite depuis 2008 à proximité de Dijon.
Mes premiers échanges avec Jacques Revon qui datent de ce jour ont été très amicaux et fructueux.
D'autres articles vont suivre basés sur ces livres :
Il raconte dans un livre paru aux éditions de L’Harmattan en 2015. De l’atelier de son père, portraitiste à Roanne, à grand reporter-cameraman de France 3, en passant par l’école Louis-Lumière, la photographie scientifique ou le laboratoire Ilford de Saint-Priest, près de Lyon, Jacques Revon a touché à tout avec passion, côtoyé avec la même admiration les grands et les humbles ouvriers de la photographie, vécu en professionnel le passage de l’argentique au numérique. Cette trajectoire en zigzag, ces rencontres avec Henri-Cartier Bresson, Raymond Depardon, Robert Doisneau, Lucien Clergue, le Vosgien Roger Corbeau et bien d’autres, qui furent toutes aussi enrichissantes, dressent une histoire de la photographie simple et belle, humaine et parfois nostalgique lorsque l’auteur évoque le funeste destin de l’immense usine Kodak de Chalon-sur-Saône. À l’heure où ce métier retrouve une certaine vigueur, après la quasi-disparition des photographes de quartier, où le smartphone concurrence les plus belles réalisations optiques, ce témoignage possède une saveur authentique qui ne déplaira pas aux amoureux de l’image.
Jacques Revon a connu et photographié la fin de l'Usine KODAK de Chalons, nous publierons quelques extraits.
Et son dernier ouvrage sur le CORONAVIRUS :
Un collectif de 26 photographes amateurs basé en Bourgogne, au sein d'un atelier associatif à Daix en Côte d'Or (auquel se joignent d'autres passionnés de photographie domiciliés à Paris, en région lyonnaise, en Irlande et en Australie), décide dès le 16 mars 2020 de témoigner ensemble et quotidiennement des conséquences qui vont se faire jour dans notre vie, dont un confinement à l'échelle du pays. Ainsi pendant près de six mois, 1600 photographies ont été prises. Parmi elles 390 images ont été retenues pour concevoir un livre et raconter ainsi aux générations qui nous suivront un chapitre de notre vie durant l'année 2020.
Petit complément VERICHROME