Les baleines au Pays Basque
Illustration © Gérard Laulhé
On dit que ce sont les vikings qui ont appris la chasse à la baleine aux basques après leur arrivée à Bayonne en 814, et la prise de la ville.
Il a été trouvé un document mentionnant que des Vascons ont suivi la côte vers le nord, ont contourné l'Armorique, sont entrés dans la baie de la Seine et ont livré de l'huile de baleine (10 Tonnes ?) à l'Abbaye de Jumièges et cela en l'an 670 !
Plus tard les bateaux basques s'inspirèrent des bateaux drakkars ou snekkers scandinaves pour faire les « cocas » ou « tingadilles », 20m de long sur 6 de large, avec 1 voile et un château de poupe pour le harponneur.
Baleine et Cachalot , illustrations © Gérard Laulhé - fond ©Philippe Pons
Les pêcheurs basques chassent la baleine franche (ou baleine des basques), puis le cachalot qui fréquentent la côte.
Des tours sont élevées, les « altayes », d’où des guetteurs signalent l’arrivée des cétacés en allumant des feux ou en sonnant de la cloche.
Aussitôt sortent du port de petites embarcations avec quelques rameurs, un maître de chaloupe et un harponneur.
Illustration National Geographic
Quand la baleine blessée par de nombreux harpons, et après plusieurs plongées se calme, elle est ramenée au port et là commence le dépeçage, pour récupérer les fanons, le lard, sa viande, dont la langue, le morceau de choix, est réservée à l’évêque.
Baleines chassées :
Baleine franche Eulabaena glacialis ; balaena Biscayensis (sardako balea )
15 m env.40 T.
Cachalot odontoceti ( à dents) phyreter macrophalus
15/20m 30 à 50 t. vie 50/70 ans plongée 15 à 60 min.
1098 : première corporation de baleiniers « whalemen »
1412 : premiers bateaux partant de Bayonne pour Terre-Neuve
1515 Capbreton est accusée de chasser la baleine par Biarritz, Bidart et ST Jean de Luz , alors qu’elle n’a seulement que le droit de dépecer les baleines échouées .
Saint Sébastien n’avait pas le droit de fondre la graisse dans la ville.
Le capitaine Sopite un basque de Ciboure invente le procédé pour faire fondre la graisse sur les baleiniers, d’où un gain de temps.
BAYONNE - Musée Basque - Cote et vertèbre de baleine - Harpon- ©Philippe Pons
Les pêcheurs poursuivent les baleines vers les Asturies et la Galice. Puis la baleine se raréfie et les pêcheurs doivent s’aventurer vers le Grand Nord et le Spitzberg.
La dernière baleine est chassée en 1901 face à la baie d’Orio, le squelette est visible à l’aquarium de San Sébastien.
Crampotte- Port de BIARRITZ - © Philippe Pons
Adaptation des mammifères marins à leur milieu
Ils ont une forme hydrodynamique bien adaptée à la nage et plongée.
Le cachalot à queue large nage lentement plonge à 2/3000m pour capturer les calmars géants, respire par un seul trou de narine.
En plongée son larynx se ferme par un sphincter, la cachalot ne subit pas la pression de l'eau, ses tripes (env.190 m) x 15 fois sa longueur compressent les poumons, et l'air est stocké dans les os, muscles.
Protégé du froid par une couche de lard de 20 cm.
Son cerveau contient 2 tonnes de spermaceti.
Mort le cachalot flotte ; la baleine franche se nourrit dans les eaux froides mais met au jour le baleineau dans des eaux chaudes après une gestation de 11/12 mois puis elle le nourrit pendant 10 mois par 180 litres de lait/jour ; la baleine ne se nourrit pas pendant ce temps et puise son gras dans le squelette, les os très spongieux accumulant le gras.
Une baleine de 130 Tonnes met 2 ans pour récupérer son gras.
En plongée elle expire en 2 sec.et aspire en 2 sec. 2500 litres d'air accumulés dans les muscles, le poumon ; le cerveau, la moelle épinière ; elle respire avec 2 évents qui en plongée sont obturés par des bouchons nasaux.
En plongée à3000m la pression est de 300 atmosphères.
Les cétacés n'ont pas de cou, 7 vertèbres cervicales et de nombreuses vertèbres dorsales et une longue queue. (600/700 K pour une baleine)
Gérard Laulhé
Illustration © Gérard Laulhé
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