Réponse CéKoi n° 75 : Flashcube et Charad-foto n° 1
Principe de fonctionnement de l’obturateur
des appareils Colorpack
A la différence des premiers obturateurs à exposition automatique électropneumatique des appareils Polaroid pour roll-films de première génération, la gamme des appareils pour film-packs se devait d’être équipée des tous premiers obturateurs à exposition automatique intégrant, nouvelle technologie oblige !, une cellule photo résistante au sulfure de cadmium (CdS) associée aux premiers transistors à usage industriel disponibles sur le marché. Cette plateforme technologique a été généralisée ultérieurement pour les appareils grand public Colorpack Polaroid, très largement diffusés
Comme précédemment (obturateurs à exposition automatique électropneumatique), le principe reste simple :
Le fait de presser à fond sur le déclencheur libère un premier volet qui découvre le trou de lumière tandis que le volet de fermeture reste retenu par un mini électro-aimant dans l’attente d’une quantité de lumière suffisante pour remplir (charger) un condensateur via la photo résistance, lequel condensateur se comporte comme le fameux boudin de l’obturateur précédent.
Une fois la charge atteinte, le volet est instantanément libéré, ce qui assure sa fermeture.
Vue d’un obturateur d’un appareil Type Automatique 100 avant déclenchement
Automatic 100, premier appareil "populaire" à utiliser un obturateur électronique.
Pour plus de détails
Photo Instantanée – R. Bouillot & R. Delaye – Edition Paul Montel 1979 / Photo de couverture Jean-Claude Dewolf
Exemple de l’obturateur des appareils Colorpack :
Deux transistors sont utilisés ici, le premier pour gérer la charge du condensateur à travers un pont de résistances dont la photo-résistance, le deuxième pour la commande de l’électro-aimant. Deux piles bâtons de I,5v alimentent à la fois la fonction obturation et la fonction déclenchement de l’ampoule du flashcube. Le dispositif est réinitialisé à chaque nouveau déclenchement.
La rotation mécanique du flashcube est assurée par un ressort logé dans le socle de la prise flash au demeurant fragile en cas de mauvaise manipulation (choc de l’appareil sur un flashcube en place). Il fallait « remonter » le flashcube à fond lors du premier usage pour en assurer la tension.
Obturateur d’un appareil Colorpack avant déclenchement ; on y découvre la cellule CdS, les deux transistors, le mini électro-aimant ainsi que la prise pour flashcube munie de son diffuseur à rabat.
Base du flashcube (ici en couleur pour Minouche et Christian !)
Denis Carel / 12-03-2019
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